Workshop
MYRIAM GOURFINK - "Transport"

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Transport
La danse de Myriam Gourfink vient tout autant de la mise à l’épreuve du matériau d’une danse populaire immobile (celle des concerts de noise) que de sa pratique assidue du yoga, ou que de sa recherche visant à formaliser un langage à partir de la Cinétographie Laban, pour donner à sentir comment la danse pense ; et tout autant d’une interrogation sur la relation de la danse au rythme que d’une extrapolation de diverses pratiques musicales. Cet atelier tentera d’explorer l’ensemble de ces influences.
Par le biais de la diffusion de musique noise, les participants exploreront l’immobilité afin d’écouter et sentir la danse des flux, c’est-à-dire une progression de la perception qui advient dans le corps en fonction de leurs relations avec l’espace et la musique. Puis dans l’esprit d’un laboratoire, ils expérimenteront quelques techniques provenant du yoga de l’énergie, discipline qui donne accès à la maîtrise du flux en l’éveillant, en le libérant, en le fixant, en le dirigeant et en l’harmonisant. Ces techniques augmentent la fluidité du flux. Dynamitent les endroits de rigidité. Avivent un sentiment d’unification et de cohérence interne.
Ils expérimenteront ensuite le mouvement à partir des procédés du yoga. En dansant, le tissage qui s’effectue entre les sensations de la masse, du souffle, du flux et le développement spontané de la concentration amène à percevoir l’espace tant interne qu’externe dans ses moindres détails. Dans la pratique, cette augmentation de la perception absorbe l’attention, cela provoque comme un étirement du temps. L’exercice du geste détendu, induit par le souffle et le flux, invite à lâcher l’éparpillement mental. L’esprit devient souple, spontané et vaste et la lenteur s’installe. L’attention est happée par la bascule sensorielle de chaque instant sur la trajectoire du mouvement. Dans ce dispositif, la pensée est active et sensuelle, concentrée et absorbée par la compréhension de l’articulation de nos actes dans l’espace-temps. Elle les mesure, les pèse, les module dès leurs frémissements à la naissance du souffle, puis les accompagne dans leurs déroulements, transformations et résonances.
Les recherches de Rudolf Laban et son collectif aboutissent à une pensée de la danse qui s’exprime en termes de transition et de transformation. C’est-à-dire que chaque signe transcrit une opération de passage, la complexité d’un instant éphémère : un intervalle. Les participants seront invités à explorer la cinétographie et des extraits de partitions écrits par la chorégraphe, qui dans l’élaboration de ses compositions donne uniquement à lire le changement, le passage. Pour cela elle gomme élan et impact, s’éloigne d’une pensée de la danse en termes de positions ou de points, évite l’élaboration d’une pièce en juxtaposant des séquences ou parties. La chorégraphe leur fera vivre les formes auxquelles elle recourt : composition cyclique, ou par exemple tissage fait de superpositions et juxtapositions de couches qui se tuilent.
- Tarif plein : 75€
- Tarif Abonné : 65€ Adhésion 1 an : 30€
