Di Grazia
ALEXANDRE ROCCOLI ET ROBERTA LIDIA DE STEFANO

Di Grazia prolonge les recherches sur la transe et les états modifiés de conscience tout en y mêlant les passions imaginaires «d’une Italie à corps ouvert».
Avec l’actrice, chanteuse et musicienne d’origine calabraise Roberta Lidia De Stefano, Di Grazia souhaite panser une blessure traumatique de l’Histoire celle née des viols de masse pratiqués dans la région de la Ciociaria par les forces militaires françaises venues en 1944 libérer l’Italie de l’occupation nazie.
Alexandre Roccoli a réuni Roberta Lidia De Stefano, et Guido Marziale, musicien compositeur.
Di Grazia, à la manière d’une autopsie, tente de rouvrir ces blessures à travers des chants anciens scandés, avalés, criés dans différents dialectes de l’Italie du Sud, nous menant du monde antique à un monde futur, dissocié.
La lente catharsis propre au théâtre peut s’opérer en circulant dans ce théâtre anatomique des passions.
En parallèle des représentations
Diffusion du film d’Alexandre Roccoli
Mama Schiavona
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Direction artistique et adaptation : Alexandre Roccoli et Roberta Lidia De Stefano
Composition musicale et collaboration à la dramaturgie : Benoist Bouvot, reprise Guido Marziale
Son: Guido Marziale
Lumières : Anna Carlier
Production déléguée : Espace des Arts, scène nationale de Châlon-sur-Saône, A short term effect
Coproduction : Bonlieu scène nationale d’Annecy, La Ménagerie de Verre
Avec le soutien de : Institut Français d’Italie, Fondazione Campania dei Festival – Napoli teatro festival Italia, TeatrInGestAzione
En partenariat avec le #104paris, dans le cadre de Séquence Danse Paris 2022 – Focus sur la danse contemporaine – 9e édition – 17.03 > 21.04.2022
La compagnie A short term effect est soutenue par la DRAC Ile-de-France.
Visuels © Serena Serrani
Durée : 60 minutes environ
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Roberta Lidia De Stefano
Actrice, chanteuse, diplômée à l’école d’art “Paolo Grassi” de Milan, active depuis 2013 sur le territoire national et international. Elle a suivi le perfectionnement professionel avec la metteuse en scène et dramaturge roumaine Gianina Carbunariu, d’où est née l’œuvre « work in progress ». Roberta a été choisie par Dario Fo, pour l’accompagner dans ses 2 dernières productions (« fuir le sénat » – « une Callas oubliée »). Elle est fondatrice de « le brugole & co ». avec qu’elle porte pour la première fois dans les théâtres italiens et à la télévision, comedies sur l’amour lesbien (« Métaphysique de l’amour » -Teatro Elfo Puccini- Prix “Scintille” Asti 38- NO99 theatre-Tbilisi international festival of theatre -Rai 2 – Comedy Central – Crozza Alive LA7).
Elle est interprète pour ERT, theatre National de Bologna de « Ifigenia in Aulide » de M. Plini – « Les souvenirs d’un fou » – « La Tartaruga » de Levan Tzuladze – « Marat Sade », avec lesquelles elle débarquera dans nombreux festivals au Japon, Russie, Corée, Turquie, Estonie, Géorgie. Ses œuvres sont contaminées surtout par la musique, ayant elle grandi dans des contextes de « folk musique » depuis l’enfance; puis elle a étudié musique classique et l’improvisation/ jazz avec le maestro Napolitano. Au cinéma, elle fait ses débuts à l’âge de 18 ans avec le réalisateur Carlo Lizzani, avec un docu-fiction sur la prostitution en Calabre. Dans 2022 on pourra la voir dans deux films qui sortiront à la “fête du film de Venise”. Elle est en création de son nouveau spectacle «Kassandra », de Sergio Blanco, mis en scène par Maria Vittoria Bellingeri, produit par ERT, un “solo” dont elle signe même les compositions musicales. Ce dernier travail montré en avant-première au “Campania teatro festival”, fera son début en mai à l’”Arena del Sole” de Bologne pour circuler à la fois en Italie et à l’étranger. Sa chanson manifeste contre le fémicide «IODECIDIO » née en quarantaine, publiée par le « corriere della sera » et disponible sur toutes les e-store; a été choisie comme partie de la bande originale de la série télévisée produite par la RTNBF belge: « la théorie du Y ». Elle prete sa voix pour nombreux projets radio e podcast (chora media production/ RAI fiction). Elle est maintenant à Rome pour le spectacle “Monologhi della vagina”, mise en scene par Emanuela Giordano.
Son parcours part souvent d’un non-résolu dans son paysage physique et sentimental, tout en flirtant avec la comedie. Elle s’échappe de prisons personnelles et sociales, à partir de son corps de femme, lié aux stéréotypes et à des imaginaires de violence. EIle est cofondatrice de l’association de promotion sociale Amlet_a, qui s’occupe de signaler les abus et les inégalités entre les sexes, dans le monde du théâtre et du cinéma italien.
